Document de principes
Affichage : le 23 octobre 2024
Anne Kawamura MD, Angela Orsino MD, Scott McLeod MD, FRCPC, Mark Handley-Derry MD, Linda Siegel Ph. D., Jocelyn Vine inf. B. Sc. inf. MHS CHE, Nicola Jones-Stokreef MD, Société canadienne de pédiatrie, Comité de la santé mentale et des troubles du développement
L’alphabétisation est un important déterminant social de la santé qui influe sur la vie socioaffective quotidienne des enfants et sur leurs perspectives économiques plus tard dans la vie. Il est essentiel de pouvoir lire, écrire et comprendre le texte écrit pour participer à la société, atteindre ses objectifs, acquérir des connaissances et réaliser son potentiel. Pourtant, une forte proportion d’adultes du Canada ne possède pas les compétences nécessaires en alphabétisation pour satisfaire aux exigences de plus en plus complexes du milieu du travail et les gérer. Les professionnels de la santé qui s’occupent d’enfants jouent un rôle essentiel pour détecter les enfants et les familles à risque de faible alphabétisation. Le présent document de principes propose des approches pour évaluer les enfants et conseiller les familles afin qu’elles améliorent leurs compétences en lecture, tout en préconisant leur droit à l’enseignement de la lecture fondé sur des données probantes.
Mots-clés : alphabétisation; enseignement de la lecture fondé sur des données probantes;; dépistage
En 2013, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a décrété que l’alphabétisation est à la fois comme un droit de la personne et une condition essentielle pour un monde sain, juste et prospère. Les publications scientifiques associent clairement de fortes compétences en alphabétisation à la réussite financière à l’âge adulte[1]. Il est également bien connu que de faibles compétences en alphabétisation sont corrélées avec de moins bons résultats scolaires, financiers et sociaux et une moins bonne santé[1]-[4]. Par ailleurs, les effets du taux de faible alphabétisation au Canada, qui a augmenté depuis vingt ans, se font sentir même en Alberta et en Ontario, des provinces où les scores globaux d’alphabétisation sont plus élevés[5]. D’après le Programme international pour l’évaluation des compétences des adultes de l’Organisation de coopération et de développement économiques, une alphabétisation de niveau 3 est généralement nécessaire pour réussir le secondaire et occuper la plupart des emplois au Canada[6]. Cependant, de récentes statistiques ont démontré que 48 % des adultes ont des aptitudes en alphabétisation inférieures à ce niveau, tandis que 17 % des adultes canadiens fonctionnent au niveau ou sous le niveau de compétences le plus bas (niveau 1, ou l’incapacité de lire une ordonnance ou l’étiquette d’une bouteille de médicaments)[6]. De faibles scores d’alphabétisation sont également observés dans des populations particulières (p. ex., les nouveaux arrivants au Canada, les Canadiens racisés et les peuples issus des Premières Nations, des Métis et des Inuits) et les groupes autrement marginalisés (p. ex., les personnes incarcérées)[6]-[8].
Le rendement de lecture des jeunes de 15 ans a diminué au Canada depuis l’an 2000[9]; un élève sur sept obtient le niveau de lecture le plus faible, d’après la mesure du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) de l’Organisation de coopération et de développement économiques[8]. Les territoires n’ont pas participé aux tests du PISA de 2018, et les résultats provinciaux étaient variables : le Nouveau-Brunswick, la Saskatchewan et le Manitoba ont présenté des scores d’alphabétisation plus faibles que la moyenne nationale[8]. Les difficultés de lecture persistent souvent tout au long de la vie scolaire, et un enfant sur quatre qui entre en première année affiche un retard d’apprentissage important par rapport à ses camarades[10]. Les élèves qui proviennent de milieux socioéconomiques défavorisés, habitent dans une famille qui parle d’autres langues que le français ou l’anglais ou vivent avec un retard de la parole et du langage ou une difficulté d’apprentissage (p. ex., un trouble spécifique des apprentissages en lecture) sont les plus à risque de faible alphabétisation s’ils ne profitent pas d’un enseignement ou d’interventions précoces fondés sur des données probantes[1]-[4]. Le Rapport sur l’enquête Le droit de lire de la Commission ontarienne des droits de la personne publié en 2022 contient 157 recommandations pour corriger les iniquités liées à l’enseignement de la lecture en Ontario[3].
L’acquisition de l’alphabétisation précoce commence chez les nourrissons et se poursuit pendant toute la petite enfance. Les parents et les proches favorisent l’alphabétisation par la lecture, la parole, le chant et les histoires aux enfants dans le cadre des interactions quotidiennes[11]. Le partage des livres et des histoires enrichit le langage et l’alphabétisation tout en faisant la promotion de l’attachement, des liens et des aptitudes relationnelles[11][12]. L’attention au texte écrit s’intensifie après le début de l’école primaire, et les enfants qui ne lisent pas couramment à la fin de la troisième année sont moins susceptibles de réussir dans toutes les matières scolaires que leurs camarades plus alphabétisés[9].
Les professionnels de la santé qui s’occupent d’enfants sont bien placés pour s’assurer que tous les enfants du Canada profitent de l’enseignement de la lecture en classe et du renforcement des compétences en alphabétisation. Pour préconiser l’alphabétisation, ils peuvent collaborer avec les enseignants et les autres autorités scolaires, les psychologues pour enfants et les orthophonistes pour détecter les enfants à risque de faible alphabétisation, intervenir rapidement lorsque la situation l’exige et recommander de l’aide à l’école pour que les enfants de leur localité atteignent une réussite optimale et équitable en lecture.
La lecture précise et efficace des mots, qui est à la base d’une lecture compétente, est essentielle à la compréhension de la lecture. La recherche a permis d’établir le type d’enseignement nécessaire en classe pour favoriser des compétences optimales et efficaces en lecture des mots chez les enfants. Les méta-analyses de ces recherches réalisées par le National Reading Panel (comité de lecture national; NRP) des États-Unis ont relevé cinq piliers de l’enseignement de la lecture en classe : la conscience phonologique, la graphophonétique, la fluidité, le vocabulaire et la compréhension de la lecture[13]. (Les termes et les définitions de base figurent dans l’encadré 1[14][15]). Les trois premiers piliers sont axés sur la précision et la fluidité fondamentales de la lecture des mots[13].
Encadré 1. Termes et définitions
Professionnels de la santé qui s’occupent d’enfants |
Désigne les médecins de famille, les infirmières praticiennes, les pédiatres généralistes, les surspécialistes en pédiatrie et les autres professionnels de la santé qui donnent des soins aux enfants d’âge scolaire. |
Alphabétisation |
Capacité de lire, d’écrire et de comprendre le texte écrit assez bien pour participer à la société, atteindre ses objectifs, acquérir des connaissances et réaliser son potentiel. |
Faible alphabétisation |
Incapacité de lire, d’écrire et de comprendre le texte écrit au niveau nécessaire pour obtenir un diplôme d’études secondaires ou décrocher un emploi au Canada. |
Trouble spécifique des apprentissages |
Trouble neurodéveloppemental, généralement diagnostiqué chez les enfants d’âge scolaire, caractérisé par une atteinte persistante dans au moins un domaine du fonctionnement scolaire, tel que la lecture, l’expression écrite ou les mathématiques. |
Dyslexie |
Trouble spécifique des apprentissages en lecture |
Graphophonétique |
Correspondance entre le langage écrit et les sons du langage oral |
Conscience phonologique |
Capacité de reconnaître et de manipuler les parties des mots dans la langue parlée, y compris les syllabes, les rimes et les phonèmes |
Conscience phonémique |
Capacité de reconnaître et de manipuler les plus petites unités de sons dans les mots (qu’on appelle phonèmes, p. ex., le mot « par » est composé de trois phonèmes : /p/ /a/ /r/) |
Décodage |
Capacité de traduire un mot de l’écrit à l’oral grâce à la connaissance des relations entre les sons et les lettres. |
Méthode globale ou « alphabétisation équilibrée » |
Approche de l’enseignement axée sur le mot complet et sur sa signification. Par exemple, les enseignants facilitent le développement de la lecture par des expériences de lecture riches et authentiques découlant de l’immersion dans la littérature adaptée à l’âge[14] plutôt que par un enseignement graphophonétique explicite ou systématique[15]. |
L’enseignement phonique permet aux enfants de découvrir les sons associés aux lettres, une étape essentielle pour décoder les mots. Les enfants ont également besoin d’acquérir une conscience phonémique, qui exige de comprendre que les plus petites unités de sons permettent de distinguer un mot d’un autre, et une conscience phonologique, qui exige d’identifier les phonèmes, de les entremêler pour former des mots et segmenter les mots parlés afin de retrouver les phonèmes qui les constituent (p. ex., le mot « par » est composé de trois phonèmes : « p », « a » et « r »)[13][16].
Le rapport du National Reading Panel a établi que l’enseignement systématique de la graphophonétique favorise de meilleures acquisitions en lecture que l’enseignement non systématique ou non graphophonétique (p. ex., approche de méthode globale ou d’alphabétisation équilibrée ou cursus faisant appel à des systèmes d’indices). L’enseignement systématique de la graphophonétique inculque le code alphabétique et son utilisation pour lire les mots, en commençant par des mots et des sons simples et en évoluant vers des mots et des sons plus complexes. L’enseignement systématique de la graphophonétique est efficace lorsqu’il est inculqué dans le cadre d’un tutorat individuel, dans de petits groupes ou à des classes entières[13][17]. Des observations semblables au Royaume-Uni ont suscité l’adoption nationale de l’enseignement systématique de la graphophonétique en 2007[18][19].
Le rapport de la Commission ontarienne des droits de la personne recommandait l’intégration d’approches de l’enseignement pour mettre la science de la lecture en pratique afin d’enseigner les compétences en lecture des mots de base[3]. L’enseignement systématique de la graphophonétique semble mieux fonctionner lorsqu’il est entrepris tôt, particulièrement avant plutôt qu’après la première année[13], et l’enseignement de la conscience phonémique fonctionne mieux lorsqu’il est intégré à la programmation phonique. Les enfants apprennent à la fois à mêler les sons représentés par les lettres pour décoder les mots et à les segmenter en sons pour épeler les mots[13][16]. Une étude a révélé que l’enseignement systématique de la graphophonétique se traduit par de meilleures capacités de lecture, d’épellation et de conscience phonémique, et les acquis sont maintenus sur une période de sept ans[3][20][21]. Des analyses de suivi de la recherche appuient les conclusions du National Reading Panel : les enfants de toutes les situations socioéconomiques obtiennent de meilleurs acquis en lecture lorsqu’ils reçoivent un enseignement systématique de la graphophonétique[14][16]22].
Au Canada, on constate une forte prévalence d’élèves qui apprennent l’anglais comme langue seconde, et les données à jour démontrent que plus de la moitié des élèves en situation socioéconomique défavorisée et les groupes minoritaires n’atteignent pas le niveau de base en lecture à la fin de leur quatrième année[23]. Il est démontré que l’enseignement de la conscience phonique et phonémique est efficace pour améliorer leurs capacités de décodage, particulièrement lorsqu’il est mis en place à l’école primaire[18][24]-[26].
Des programmes de lecture de qualité en classe doivent inclure la conscience phonémique, la graphophonétique et des exercices de lecture pour améliorer l’exactitude et la vitesse de lecture des mots. Des ressources d’alphabétisation structurées sont proposées dans la page de la bibliothèque numérique de la dyslexie du site Web de l’International Dyslexia Association, en anglais. Des interventions de lecture précoces s’imposent auprès des enfants qui éprouvent des difficultés à assimiler les compétences de base à la maternelle ou en première année afin d’éviter qu’ils prennent encore plus de retard[17][23]. La Commission ontarienne des droits de la personne recommande que les interventions reposent sur des données probantes et incluent l’enseignement systémique et explicite de la conscience phonémique, de la graphophonétique et du renforcement de l’exactitude et de la fluidité de la lecture des mots[3]. Une intervention précoce sous forme de programme de compétences de base en lecture pourrait réduire de manière significative le nombre d’enfants ayant une faible alphabétisation à la fin de la deuxième année[17][23].
Au moment d’écrire ces lignes, les ministères de l’Éducation de l’Alberta, du Manitoba, du Nouveau-Brunswick et de l’Ontario étaient en voie de modifier leur cursus d’alphabétisation précoce pour prioriser l’enseignement de la conscience graphophonétique, phonologique et phonémique au moyen d’approches intégrées. Il sera nécessaire d’assurer le dépistage précoce des difficultés de lecture, la surveillance des compétences en lecture des enfants, les interventions appropriées et un accès équitable à l’enseignement de la lecture fondé sur des données probantes.
Les parents demandent conseil aux médecins lorsque leurs enfants éprouvent des difficultés scolaires[27] ou lorsqu’ils trouvent que l’acquisition de la lecture de leur enfant n’évolue pas au même rythme que celle de leur fratrie ou de leurs camarades. Les professionnels de la santé qui s’occupent d’enfants sont en position idéale pour détecter, soutenir et défendre les enfants aux prises avec des difficultés en lecture ou à risque de l’être parce qu’ils peuvent surveiller leur développement et répondre rapidement aux préoccupations des parents.
Selon les recherches, des facteurs de risque et des facteurs protecteurs influent sur la capacité de lecture de l’enfant[28]. Les enfants ayant des troubles du langage ou de l’articulation, des déficits de l’attention, des problèmes de vision et des expériences négatives de l’enfance sont plus vulnérables à un trouble des apprentissages spécifiques en lecture[28] et, par conséquent, ont besoin qu’on porte une attention particulière à leur acquisition de l’alphabétisation. Dans les environnements précoces où les enfants n’ont pas été exposés à de riches expériences ou ressources de langage et d’alphabétisation, ou apprennent le français comme langue seconde ou tierce, l’apprentissage de la lecture peut représenter tout un défi[29]. Un environnement familial riche en interactions et l’enseignement précoce et systématique des phonèmes et de la graphophonétique à l’école peuvent atténuer le risque pour de nombreux enfants[23]. Les professionnels de la santé qui s’occupent d’enfants sont bien placés pour aider les enfants et les familles à risque d’éprouver des difficultés de lecture ou qui en éprouvent déjà[30], grâce au dépistage, aux interventions, au soutien et aux prises de position.
Lors du bilan de santé régulier des jeunes enfants ou d’une consultation en raison d’inquiétudes en lecture, il faut d’abord dépister le risque au moyen de quelques questions ciblées et effectuer une évaluation de la lecture de deux ou trois minutes en cabinet (p. ex., DIBELS, Acadience Reading, tableau 1). Des tests de dépistage informels et validés qui sont effectués en une minute seulement peuvent être téléchargés gratuitement en ligne et utilisés auprès des enfants dans presque tous les types de cabinet (tableau 1)[31][32]. À l’heure actuelle, il n’y a pas d’outils validés reposant sur des données probantes pour dépister la capacité de lecture en français[33]. La pratique actuelle consiste à obtenir une histoire détaillée, y compris les facteurs de risque de difficultés en lecture, et à orienter l’enfant vers une évaluation standardisée de la capacité de lecture lorsque la situation l’indique. L’enquête « Le droit à la lecture » de l’Ontario recommande le dépistage des difficultés de lecture deux fois l’an entre la maternelle et la deuxième année pour dépister les enfants ayant des difficultés de lecture ou à risque d’en avoir et pour garantir des interventions précoces lorsque la situation l’exige[3]. Les professionnels de la santé qui s’occupent d’enfants peuvent soutenir les familles et assurer un lien avec l’école de l’enfant pour recommander des interventions, des aménagements et des ressources. L’intégration du dépistage des difficultés en lecture aux guides de maintien de la santé, comme le Relevé postnatal Rourke ou le Relevé médical Greig, pourrait améliorer la capacité du système à dépister rapidement les enfants à risque en difficulté de lecture.
Tableau 1. Le dépistage précoce des risques de difficultés en lecture
Exemples de questions ciblées pour les parents, selon l’âge de l’enfant |
Votre enfant…
Est-ce que des personnes de votre famille éprouvent de la difficulté à lire ou à épeler? Est-ce que des personnes de votre famille ont reçu un diagnostic de dyslexie ou de trouble spécifique des apprentissages en lecture? |
Évaluations en cabinet |
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Outils de dépistage standardisé avec données probantes validées (en anglais) |
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Information tirée des références 31, 32
On estime que le cursus de lecture en classe axé sur l’enseignement explicite et systématique de la conscience phonémique, de la graphophonétique et des compétences en lecture des mots, combiné au dépistage précoce du risque et à des interventions et un soutien rapides et appropriés, peut prévenir ou corriger les difficultés de lecture chez 95 % des enfants[23][25][26].
Les professionnels de la santé qui s’occupent d’enfants recommandent souvent une évaluation psychoéducative pour diagnostiquer un trouble spécifique des apprentissages en lecture ou une dyslexie chez les enfants qui éprouvent de la difficulté à lire. Cependant, cette démarche peut être prématurée chez les enfants de la maternelle ou de la première année, particulièrement dans des contextes d’éducation où l’enseignement universel (ou de la première étape), l’enseignement systématique de la graphophonétique et des compétences en lecture des mots de base, où le dépistage systématique est offert et où les enfants ont accès à des interventions et à un soutien rapides[24]-[26]. Il peut être plus approprié d’orienter des élèves plus âgés (après la première année) qui ne répondent pas à l’enseignement ou aux interventions d’après les scores des tests de lecture en vue d’une évaluation psychoéducative.
L’alphabétisation est un important déterminant social de la santé qui influe sur la vie socioaffective quotidienne des enfants, et les professionnels de la santé qui s’occupent d’enfants doivent évaluer les besoins en santé mentale des enfants qui éprouvent de la difficulté en lecture[3][34]. On sait que les enfants et les adolescents qui présentent une faible alphabétisation sont plus à risque d’anxiété, de mauvaise estime de soi, d’utilisation de substances psychoactives et de comportements négatifs ou même agressifs[35][36], mais lorsque les professionnels de la santé les encouragent à développer leurs forces, tout en soulignant l’intensité de leur travail pour devenir de meilleurs lecteurs, les enfants acquièrent de la confiance en soi et envers les autres et renforcent leur résilience. Les professionnels de la santé qui s’occupent d’enfants ont également des rôles essentiels à jouer pour détecter, gérer et surveiller des affections qui coexistent souvent avec un trouble spécifique des apprentissages en lecture, tels que le trouble de déficit de l’attention/hyperactivité et le trouble développemental de la coordination[37]-[39].
Le fait d’informer les parents des pratiques de lecture optimales, de la dyslexie et des troubles spécifiques des apprentissages en présence de ces affections aide les familles à comprendre les besoins particuliers de leurs enfants et à établir comment mieux les soutenir. Les parents peuvent eux-mêmes présenter de la dyslexie, mais s’ils sont encouragés à lire avec leurs jeunes enfants, à écouter des audiolivres ensemble et à leur raconter leurs propres expériences lorsque la situation l’indique, ils peuvent promouvoir à la fois l’alphabétisation et la santé relationnelle. Des ressources en ligne en appui à la conscience phonologique et aux approches graphophonétiques destinées aux parents peuvent être téléchargées sans frais, y compris les suivantes :
Pour l’Ontario, des groupes d’entraide, des organismes, des politiques scolaires, de la terminologie et d’autres ressources figurent dans l’Advocacy Toolkit for Students Struggling to Read (outil d’intervention pour les élèves qui éprouvent de la difficulté en lecture) des Physicians of Ontario Neurodevelopmental Advocacy (PONDA – prises de position en neurodéveloppement des médecins de l’Ontario)[40]. Des référentiels comparables pourraient devoir être mis au point pour les autres provinces et les territoires.
L’alphabétisation est un droit de la personne, et le déficit d’alphabétisation au Canada est une importante préoccupation sanitaire. Cependant, les professionnels de la santé des enfants sont bien placés et bien outillés pour améliorer l’alphabétisation des jeunes, comme suit :
Le comité de la pédiatrie communautaire, le groupe de travail de la petite enfance et le comité directeur de la section de la pédiatrie du développement de la Société canadienne de pédiatrie ont révisé le présent document de principes.
Membres : Anne Kawamura MD (présidente), Johanne Harvey MD, MHP (représentante du conseil), Natasha Saunders MD, Megan Thomas MBCHB, Scott McLeod MD, FRCPC, Ripudaman Minhas MD, Alexandra Nieuwesteeg MD (membre résidente)
Représentants : Olivia MacLeod MD (Académie canadienne de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent), Angela Orsino MD (section de la pédiatrie du développement de la SCP), Leigh Wincott MD, FRCPC (section de la santé mentale de la SCP)
Auteurs principaux : Anne Kawamura MD, Angela Orsino MD, Scott McLeod MD, FRCPC, Mark Handley-Derry MD, Linda Siegel Ph. D., Jocelyn Vine inf. B. Sc. inf. M. Sc. inf. CHE, Nicola Jones-Stokreef MD
Conflits d’intérêts potentiels
La docteure Anne Kawamura a déclaré avoir reçu du financement de l’Institut de recherche Bloorview et de l’Academic Health Sciences Innovation Fund. Elle est également membre du comité consultatif sur l’éducation de l’enfance en difficulté de l’Ontario. Le docteur Scott McLeod a déclaré avoir reçu des honoraires de conférencier pour avoir donné une allocution sur le TDA/H et le TSA. Linda Siegel, Ph. D, est une consultante rémunérée de la Commission ontarienne des droits de la personne et membre du conseil bénévole de Play Roly. Jocelyn Vine est membre de bénévole d’Everyone Reads Nova Scotia. La docteure Nicola Jones-Stokreef est une ancienne présidente de PONDA et membre actuelle de Physicians of Ontario Neurodevelopmental Disabilities Advocacy et de la Literacy Alliance of Ontario. La docteure Angela Orsino et le docteur Mark Handley-Derry n’ont aucun conflit d’intérêts à déclarer.
Avertissement : Les recommandations du présent document de principes ne constituent pas une démarche ou un mode de traitement exclusif. Des variations tenant compte de la situation du patient peuvent se révéler pertinentes. Les adresses Internet sont à jour au moment de la publication.
Mise à jour : le 24 octobre 2024