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Une étude nationale fait ressortir les occasions manquées de contrôler les taux croissants de syphilis congénitale au Canada

le 15 août 2024

OTTAWA – Les cas de syphilis congénitale sont en hausse au Canada, une tendance qui, selon les docteurs Carsten Krueger et Jared Bullard, représente « de nombreuses occasions manquées dont les conséquences pourraient être irréversibles ».

 

Les résultats définitifs de leur étude sur la syphilis congénitale faisaient partie du plus récent rapport annuel du Programme canadien de surveillance pédiatrique (PCSP). Ils aideront les autorités sanitaires fédérales, provinciales et territoriales à trouver des stratégies pour prévenir cette infection.

 

Il a été établi que la consommation de substances psychoactives par le parent et l’insécurité du logement étaient des facteurs de risque de syphilis congénitale chez les nouveau-nés. Le dépistage prénatal est d’une extrême importance, car comme le dit la docteure Krueger : « la plupart des nourrissons étaient asymptomatiques, ce qui peut rendre le diagnostic et le traitement de la syphilis congénitale très difficiles à établir ».

 

On peut détecter la syphilis pendant la grossesse et la traiter à l’aide d’antibiotiques, ce qui en prévient la transmission au bébé. Le docteur Bullard souligne que pour régler cet enjeu, les prochaines étapes pourraient consister à interviewer les mères ou les parents qui accouchent de nouveau-nés atteints en vue de venir à bout des obstacles perçus aux soins prénatals.

 

La Société canadienne de pédiatrie (SCP) a récemment publié des directives cliniques sur la syphilis congénitale, y compris des recommandations aux médecins en matière de dépistage.

 

Parmi les autres résultats présentés dans le rapport annuel du PCSP, soulignons les suivants :

  • Le rapport définitif sur les premières hospitalisations en raison de l’anorexie mentale chez les enfants et les adolescents pendant la pandémie de COVID-19. Les études de cas admissibles entre septembre 2021 et août 2023 ont établi que la pandémie de COVID-19 était un facteur de risque qui contribuait à l’apparition de l’anorexie, notamment les perturbations au quotidien, le contenu grossophobe dans les réseaux sociaux et l’annulation d’événements importants.
  • Un sondage sur les besoins des enfants et adolescents transgenres et de diverses identités de genre, qui fait ressortir les obstacles d’accès à une série de soins de santé, y compris les soins en santé mentale et les orientations vers des soins d’affirmation de genre.

 

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Le PCSP est un réseau de 2 700 pédiatres et surspécialistes de la pédiatrie au Canada. C’est un partenariat entre l’Agence de la santé publique du Canada et la Société canadienne de pédiatrie. Par la collecte de données sur les maladies, le programme produit de précieuses connaissances pour éclairer la recherche clinique, la pratique et les politiques liées à des affections rares, mais importantes, ainsi qu’à l’évolution des menaces à la santé des enfants. Conjointement avec les outils d’application du savoir, y compris des conseils mensuels sur les effets indésirables des médicaments, le PCSP fournit de l’information rapide aux chercheurs, aux médecins et aux décideurs en santé à la fois sur des affections émergentes et persistantes qui touchent les enfants et les adolescents.

Mise à jour : le 15 août 2024